Jamais un vain désir ne trouble ici nos cœurs. S'ils sont sensibles, Fortune, ce n'est pas au prix de tes faveurs. Dans nos retraites, Grandeur, ne viens jamais offrir tes faux attraits! Ciel, tu les as faites Pour l'innocence et pour la paix. Jouissons dans nos asiles, Jouissons des biens tranquilles! Ah! peut-on être heureux, Quand on forme d'autres voeux?
Tuesday, October 5, 2010
Theseus at Vaugirard
THÉSÉE À VAUGIRARD, J.Réda
Je ne sais qui ou quoi m'attend dans ce dédale
À vrai dire sans grand mystère où j'aime aller
Le dimanche ou le soir, quand la lueur égale
Se fige entre la rue et le ciel crénelé
De tuyaux et de toits dont les pentes décèlent
Des passages, des cours, des lambeaux de jardins,
Avec des voix et des tintements de vaisselle
Rendant plus épais le silence, et de soudains
Oiseaux qui fonte le cri de petites poulies
Sous un lierre flottant comme autour d'un puits noir,
Et le plâtre des murs couturé de scolies
Illisibles dans la pénombre des couloirs.
Mais c'est toujours la même histoire que j'éreinte,
Page à page quand tout en est depuis longtemps
Connu, comme le plan de ce faux labyrinthe
Où le soir me rapelle et cache qui j'attend.